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dialoguonns

NATURALISATION ‘’N’DOGONI CACHIA’’

3 Mars 2013 , Rédigé par dialoguonns

 

Depuis 93, la nationalité en CI est une grenade qui se dégoupille selon le titulaire du pouvoir exécutif. BEDIE a n’en  fait les frais. GUEI a connu ses conséquences. GBAGBO s’est englouti dans ce sable mouvant. OUATTARA veut aussi tenter son expérience. Nul n’a échappé aux pièges de la nationalité. Personne n’en sortira sans égratignures. Cela dépend des orientations du chef de l’exécutif dans ce domaine. Depuis un moment, les vieux démons sont de retour. Car OUATTARA a décidé de sortir de son tiroir le problème conflictuel qui mine ce pays et de le résoudre selon sa propre vision. Sans consulter le peuple. Si la solution qu’il préconise rencontre l’avis favorable des Députés, il en sort vainqueur. En vérité, si nous savions que la naturalisation était un chantier important du champion des Républicains, nous n’aurions pas voté en sa faveur. Pour nos lecteurs, qu’ils sachent que le président de la république a décidé de naturaliser 06 catégories de personne en CI:

-          Les personnes ayant égaré leurs pièces et n’ayant aucune pièces des parents décédés.

-          Les personnes dont la nationalité est remise en cause sur la liste grise

-          Les personnes dont la nationalité est remise en cause lors du contentieux judicaire

-          Les enfants nés des colons et des ivoiriennes (métis)

-          Les immigrés vivant en CI avant 1960, déplacés par les colonisateurs pour travailler dans les plantations. Ils sont estimés à 300.000 et leurs descendants 200.000

-          Les immigrés venus d’eux mêmes en CI, installés avant l’indépendance. Qui auraient pu bénéficier de la loi du droit de sol en vigueur jusqu’à 1972. Mais faute de le savoir, eux et leurs descendants nés en 1972 n’ont pas pu en bénéficier

-          1800 dossiers de naturalisations sont sur la table de la présidence

Concernant le premier cas, voici ce que dit le Ministre GNENEMA COULIBALY: « par exemple, vous naissez sur un territoire qu’on peut appeler la CI. Vos parents oublient de vous déclarer. Vous devenez majeurs. Vous ne pouvez pas prouver que vous êtes ivoiriens. Parce qu’il faut que vous pussiez le prouver. A supposer que vos parents aient perdu leurs pièces de leurs vivants. Qu’ils soient morts au moment ou vous souhaitez établir votre lien juridique, vous êtes confrontés à un problème réel. Ca peut arriver » Le Ministre de la Justice de CI, défenseur acharné d’une naturalisation ‘’N’DOGONI CACHIA’’ nous présente un cas pratique qu’il considère comme un argument de poids pour réaliser son opération. Il doit savoir que son exemple ne concerne pas les ivoiriens nés en CI de père et/ou de mère ivoirienne. Un ivoirien qui n’a aucune pièce connait la procédure pour se faire établir un acte de naissance ou u jugement supplétif. Même dans le cas des parents décédés, les oncles, les tantes, les cousins peuvent témoigner à la justice du lien juridique entre l’enfant et ses parents. Le Ministre termine par ‘’ça peut arriver’’. Ce qui signifie qu’i est lui-même conscient que son exemple n’est pas sûr. Seul un étranger peut se retrouver dans une situation pareille et ne pas pouvoir justifier sa nationalité. Dans le deuxième cas, les personnes qui sont sur la liste grise doivent obligatoirement prouver leur nationalité, s’ils sont nés d’un ou des deux parents ivoiriens. Ces personnes concernées doivent être écartées de la liste électorale s’ils n’arrivent pas à prouver s’ils sont réellement ivoiriens. Le troisième cas relatif aux personnes dont la nationalité a été remise en cause lors du contentieux judiciaire. Je crois que ceux-là   doivent comprendre que la justice a tranché au regard des documents qu’ils ont déposés. Fort de cela, ils ne peuvent pas se prévaloir de la nationalité ivoirienne. Si le Juge n’a pas été capable de déceler qu’ils sont ivoiriens, alors ils ne le sont pas. Concernant les métis, aucun né d’un père colon et d’une mère ivoirienne ne peut dire qu’il rencontre des problèmes de nationalité dans ce pays. Car est ivoirien celui, qui a son père ou son mère ivoirienne. Donc ils ne peuvent pas être concernés par la naturalisation ‘’N’DOGONI CACHIA’’. Le cinquième cas concerne les immigrés vivant en CI avant 1960 et qui ont été déplacés par les colonisateurs. On nous dit qu’ils sont au moins 300.000 et leurs descendants 200.000. Sur quelle base le HCR a pu mener ses investigations pour nous produire ses chiffres ? Je doute fort que ces chiffres n’aient pas été extrapolés. Qu’est ce qui prouve que parmi ces 300.000 ? il n’y a pas d’immigrés venus après 1960. Nous savons que dans ce genre d’enquête, il y a des noms de parents vieux comme jeunes qu’on ajoute pour gonfler les chiffres. Alors, que le HCR nous démontre le contraire. J’ai un ami de père et de mère Burkinabé qui fait partie de cette catégorie d’immigrés. Il nous a confirmé que ce ne sont pas tous ceux que le HCR a enregistré qui sont des fils d’immigrés d’avant 60. Les véritables membres de la famille se connaissent. Il faut éviter de créer d’autres problèmes à ce pays. Pour l’instant, seul gonfler les listes électorales pour nos dirigeants compte. Sinon FELIX HOUPHOUET BOIGNY a réglé le cas de ces immigrés. Le sixième cas concerne les immigrés venus d’eux-mêmes et installés avant 1960 qui auraient pu bénéficier du droit de sol. Pourquoi accorder la nationalité à cette catégorie d’étrangers ? S’ils ne savaient que la loi existait, ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Nul n’est sensé ignorer la loi. Personne ne peut se prévaloir de sa propre turpitude pour rejeter la faute sur une tierce personne. Si monsieur OUATTARA devait être Président en 2050. Ces immigrés devaient attendre jusqu’à Cette date pour se voir offrir une loi d’exception pour les naturaliser. Ce qui est vraiment inadmissible. Les descendants de ces immigrés réclameront aussi une loi d’exception pour les naturaliser. Si chaque président doit voter des lois d’exception pour régir les problèmes de sa communauté, alors nous ne sommes plus dans une république. Pourtant, on nous dit que la loi est impersonnelle. Nous savions que l’opération de naturalisation ‘’N’DOGONI CACHIA’’ est faite pour les combattants volontaires, supplétifs, nombreux dans les FRCI et de nationalité Burkinabée, malienne, guinéenne, nigérienne etc.… tout cela pour préparer les élections présidentielles de 2015. D’ailleurs, il faut savoir que notre cher président est d’origine Burkinabé par son père et ivoirienne par sa mère. Le père de la nation nous a dit que la mère de notre actuel cher président est ressortissante de GBELEBAN,  S/P d’ODIENNE. Son géniteur repose dans sa dernière demeure a SINDOU, S/P de BANFORA (Burkina-Faso). Notre cher président a fait ses études secondaires dans un Lycée de OUAGADOUGOU et a bénéficié d’une bourse pour aller étudier aux Etats unis. Il a passé toue sa jeunesse dans ce pays. Sa première carte d’identité ivoirienne de couleur jaune (l’ancien format sous HOUPHOUET BOIGNY) a été signée par le Commissaire KILI FIACRE, patron du premier arrondissement au Plateau en 90. Monsieur RAPAHEL LAKPE, journaliste alors au nouvel horizon, se souviendra toujours de sa question posée, lors de l’émission ‘’Les cent jours de OUATTARA à la Primature’’, sur la nationalité du Premier Ministre. Monsieur RAPHAEL LAKPE est aujourd’hui Directeur du CNP, militant du RDR. Aux immigrés qu’ils sachent que leurs cas seront bientôt réglés, par des lois d’exception pour le bonheur de ceux qui demandent leur service.

FRANCK LUSSE

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