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dialoguonns

GBAPÊ HOHA ! COMME OPADJELET

20 Janvier 2013 , Rédigé par dialoguonns

Pour ceux qui l’ignorent, le surnom bété  (groupe ethnique de l’ex-leader de la Jeunesse Patriotique) de BLE GOUDE CHARLES  est GBAPÊ. La question que tout le monde se pose est la suivante: GBAPÊ GREGOIRE s’est-il laissé prendre pour entrer dans la vie politique ivoirienne ? Ou a-t-il été vraiment cueilli comme une mangue mûre ? Une chose est certaine, GBAPÊ a été pris comme OPADJELET. OPADJELET était le surnom de l’ex-Président de CI, Monsieur LAURENT GBAGBO, sous l’ère FELIX HOUPHOUET BOIGNY, où il brillait tout feu tout flamme et l’opposition faisait feu de tout bois. Cependant, OPADJELET fut attribué premièrement à un opposant farouche à HOUPHOUET BOIGNY, qui tenta de créer un état scissionniste, ayant pour capitale GAGNOA, appelé EBURNIE. Il planta le drapeau de l’état d’EBURNIE à la place du drapeau Orange, Blanc, Vert de CI. La suite à la connait. En réalité, OPADJELET est un arbre très puissant en pays bété. Pour enlever son écorce ou prononcer son nom, il faut frapper trois fois sur son tronc. Cela traduit sa puissance, sa résistance, sa grandeur et le respect qu’on a pour cet arbre. Revenons à l’arrestation de GBAPÊ. Que peut-on dire ? Bravo aux policiers Ghanéens et ivoiriens ou YAKO GBAPÊ. Pour l’instant,  on ne peut qu’applaudir avec les mains et les pieds le régime d’avoir atteint son objectif. Tout est à son honneur. Pour tous les admirateurs de GBAPÊ, il faut qu’ils sachent que la vie d’un homme politique ressemble au cycle de vie d’un produit en général. Qui comprend quatre phases: la naissance ou l’introduction sur le marché, la croissance, la maturité et le déclin. Voici le parcours réel de tous les hommes qui font de la politique. GBAPÊ est-il dans sa phase de déclin ? Franchement, pour l’instant tout porte à le croire. Car les autorités actuelles mettront tout en œuvre pour abréger sa carrière politique en le transférant à la CPI, coûte que coûte. A moins d’un revirement de 180° du régime actuel. Il faut que les amis et frères de l’ex-leader de la COJEP comprennent qu’une nouvelle donne vient de s’imposer à eux. Ils ne peuvent rien changer jusqu’à nouvel ordre. Ils sont les observateurs d’une situation qui leur échappe. GBAPÊ sait aussi, tout au fond de lui, qu’il doit s’apprêter à assumer les propos et les actes posés dans sa vie politique. C’est aussi le sens de la responsabilité qui revient à tout leader d’opinion quand ce tableau se présente à lui. Nul ne peut sur terre, échapper aux conséquences positives ou négatives de ses actes. Quelque soit le nombre d’années que cela va durer. Les ennemis de GBAPÊ vont se réjouir aussi longtemps que possible. C’est un soulagement pour eux. Justice doit être rendue, on entend dire dans leur camp. Cependant, pour nous société civile, après GBAPÊ, il est temps que le pouvoir regarde dans son camp. Car des personnes comme AMADE OUEREMI et d’autres pro-OUATTARA en l’occurrence SORO GUILLAUME, Cdt LOSSENI, KONE ZAKARIA, CHERIF OUSMANE tous cités par les nombreuses ONG de défense droit de l’homme dans des crimes non élucidés, soupçonnés de crime de guerre, crime contre l’humanité doivent assumer aussi leurs actes. La liste n’est pas encore achevée. La justice que réclame le peuple doit mettre toutes les personnes suspectées sur le même pied d’égalité. Il faut éviter, concernant les cas d’atteinte à l’intégrité physique de l’homme, de rechercher les coupables dans un seul sens. Tout crime est crime. Toute personne indexée doit comparaitre devant les Tribunaux. Il le faut pour une véritable réconciliation en CI. Madame KOUYATE OUMOU, chercheure associée au Centre d’Etude Africaine de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris, anthropologue et ethnologue nous prévient à travers une interview publiée dans un quotidien de la place. Concernant la justice, elle dit: « avant de parler de la justice ivoirienne, je veux évoquer les exactions, les injustices criardes et les violations massives des droits humains perpétrés ici et là. L’impunité généralisée aujourd’hui, qui sévit sur l’ensemble du territoire ivoirien.» A propos des droits de l’homme, elle est claire: « il s’agit de faire en sorte que les libertés individuelles et collectives soient une réalité dans ce pays……..au niveau de la Justice, nous constatons qu’il y a incontestablement une justice des vainqueurs et même si nous fermons les yeux, les indices montrent qu’il y a également des exactions qui ont été commises par les partisans du nouveau pouvoir. Face à cette vérité, il est tant que tous ceux qui ont tué, qui ont violé, massacré les populations sans défense, qui ont pillé les domiciles, qui occupent illégalement des maisons… soient remis à la justice … ceux qui ont commis des meurtres, des pogroms lors de ces périodes troubles pour notre pays. C’est hors la loi, sans foi ni loi qui ont pignon sur rue doivent expliquer leur acte devant les tribunaux.» Elle prévient: « il y a dans la population, des gens qui attendent la dernier sifflet pour régler leur compte. Je l’entends, je le sens, je le vois. Il y a un parfum de vengeance et de revanche perceptible dans l’air.» Que peut-on dire en lisant ces constats, ces avertissements ? Rien. Ce sont les réalités de ce pays que certaines personnes veulent occulter, masquer par des promesses qui n’arrivent jamais. Chaque acteur de la crise ivoirienne depuis 1993, devra payer sa note contractée par le biais des crimes, vols, pillages et casse de la BECEAO. Je ris souvent en voyant des personnes se déclarer invulnérables, inattaquables, intouchables, fières d’avoir faire du tord aux ivoiriens, pour leurs intérêts personnels. Pourtant, ils parlent parce qu’ils ont encore le souffle de vie. Dès qu’ils devront rendre l’âme à Dieu et laisser leur corps matériel au fond d’un trou de la terre, leur grandeur et puissance n’existent plus. Ils deviennent des justiciables devant l’Eternel. C’est la partie du film qui est intéressante. Leurs nombreux surnoms de demi-dieu disparaissent et ils subissent le lourd tribut de leur karma. C’est pour cela, nous disons toujours, quoi qu’on fasse et quoi qu’on dise, tôt ou tard tous paieront. Ceux mêmes qui ont les rênes et les destinées de ce pays passeront obligatoirement par cette trappe. Que Dieu nous garde.

FRANCK LUSSE

 

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